• alimentation eczema
    • Mange moins de sucre !
    • Plus de légumes !
    • Arrête de grignoter entre les repas !

    Nous avons tous déjà subi ces remarques au moins une fois dans notre vie.

    Et de fait, s’il est un sujet sur lequel tout le monde est d’accord, c’est bien celui de l’importance d’une bonne alimentation.

    Car accompagnée d’une hygiène de vie saine, une alimentation équilibrée aura des conséquences positives sur notre digestion, notre état de fatigue, notre système immunitaire, l’état de nos ongles,  nos cheveux et notre peau…

    Notre peau ?

    Existe-t-il un lien entre l’alimentation et l’eczéma ?

    Est-ce que certains aliments pourraient avoir des répercussions négatives sur mes rougeurs, mes démangeaisons… ?

    Ou à l’inverse, est-ce que d’autres aliments pourraient me soulager ?

    Pour répondre à ces interrogations en détail, eczessentiel.fr, 1ère boutique française en ligne dédiée à l’eczéma, propose des ouvrages concernant l’alimentation pour les peaux réactives (inflammation, eczéma, atopie…).

    Pour vous aider à patienter, voici quelques éléments

    Quelle est la différence entre l’eczéma de contact et l’eczéma atopique ?

    L’eczéma de contact (ou atopie de contact),  correspond à des inflammations cutanées apparaissant localement lorsque la peau entre en contact avec une substance allergène; c’est une allergie. La réaction va varier en fonction des individus, de la sensibilité à l’allergène, de la durée d’exposition, la zone concernée… et va se manifester par l’apparition de plaques rouges et sèches à bords irréguliers, accompagnées de petites vésicules. Elles se localisent généralement au niveau du point de contact, mais peuvent se répandre sur tout le corps. Après cicatrisation, la peau redevient normale.

    Ces crises sont généralement aiguës, mais peuvent devenir chroniques lorsque l’exposition est régulière. La peau aura alors tendance à s’épaissir (lichénification), foncer, craqueler…

    L’eczéma atopique (ou dermatite atopique), correspond à un défaut de la barrière cutanée (peau sèche, et perméable aux agents allergènes) et un mauvais fonctionnement du système immunitaire, qui provoque une surproduction d’anticorps IgE (immunoglobuline E) lorsque la peau rentre en contact avec certains éléments.

    Cette forme d’eczéma serait principalement due à la génétique, car héréditaire. Souvent d’autres membres de la famille y sont aussi sujets; mais d’autres facteurs auraient également leur part de responsabilité : stress, pollution, alimentation, pollen… Elle se manifeste par une sécheresse de la peau, des lésions cutanées (rougeurs, plaques, suintements, croûtes…) et de fortes démangeaisons. Cette maladie peut apparaître dès les premiers mois de l’enfance.

    Elle a tendance à disparaître à l’âge adulte, elle touche principalement les femmes. Elle évolue en alternant phases de poussées et phases de rémission. L’atopie est souvent associée à d’autres pathologies telles que l’asthme, l’urticaire, des allergies alimentaires… Ces deux formes d’eczéma peuvent être liées.

    Mais si malgré les crèmes émollientes, les traitements et les évictions vous ne voyez pas d’amélioration, peut-être serait-il intéressant de vous pencher sur ce que vous consommez au quotidien ?

    Quels aliments peuvent influencer l’état de mon eczéma ?

    A. Les aliments allergènes

    Il est impératif d’être vigilant avec les allergènes alimentaires car contrairement à ce qui est généralement cru, le risque anaphylactique n’est pas la seule conséquence des allergies alimentaires. Elles peuvent être des déclencheurs d’eczéma.

    Voici  la liste des aliments reconnus officiellement comme allergène par la DGCCRF, attention il s’agit là des plus communs et des plus puissants, mais vous pouvez faire des réactions à d’autres évidemment.

    • Céréales contenant du gluten blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou produits à base de ces céréales. Sirops de glucose à base de blé, y compris le dextrose ; Maltodextrines à base de blé ; Sirops de glucose à base d’orge ; Céréales utilisées pour la fabrication de distillats ou d’alcool éthylique d’origine agricole pour les boissons spiritueuses et d’autres boissons alcooliques.
    • Crustacés et produits à base de crustacés.
    • Œufs et produits à base d’œufs.
    • Poissons et produits à base de poissons (Gélatine de poisson utilisée comme support pour les préparations de vitamines ou de caroténoïdes ou ichtyocolle utilisée comme agent de clarification dans la bière et le vin).
    • Arachides et produits à base d’arachide.
    • Soja et produits à base de soja. Huile et graisse de soja entièrement raffinées (Tocophérols mixtes naturels ; Phytostérols et esters de phytostérol dérivés d’huiles végétales de soja ; Ester de stanol végétal produit à partir de stérols dérivés d’huiles végétales de soja).
    • Lait et produits à base de lait (y compris de lactose. Lactosérum utilisé pour la fabrication de distillats alcooliques, y compris d’alcool éthylique d’origine agricole ; Lactitol)
    • Fruits à coques (amandes, noisettes, noix, noix de : cajou, pécan, macadamia, du Brésil, du Queensland, pistaches) et produits à base de ces fruits (Fruits à coques utilisés pour la fabrication de distillats alcooliques, y compris d’alcool éthylique d’origine agricole).
    • Céleri et produits à base de céleri.
    • Moutarde et produits à base de moutarde.
    • Graines de sésame et  produits à base de graines de sésame.
    • Anhydride sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10mg/kg ou 10 mg/l (exprimés en SO2).
    • Lupin et produits à base de lupin.
    • Mollusques et produits à base de mollusques.

    Il ne faut pas oublier que personne ne réagira de la même manière. Ce qui provoquera une réaction chez une l’un n’en provoquera pas forcément chez l’autre, ou une réaction différente, ou pas dans les mêmes proportions.

    Ainsi, s’il est conseillé de limiter certains aliments, il n’est pas forcément recommandé de pratiquer une éviction totale, à réaliser en dernier recours pour les cas les plus graves. Dans tous les cas, la consultation d’un allergologue est indispensable.

    B. Les aliments inflammatoires et anti inflammatoires

    Au-delà du risque allergique, est-ce que certains aliments sont à privilégier, limiter ou carrément bannir ?

    Les spécialistes s’accordent pour dire que certaines denrées auront tendance à favoriser des réactions inflammatoires, alors que d’autres les limiteront, ce qui pourrait diminuer les symptômes de dermites.

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    Mais comment est-ce possible ?

    La dermatite est une inflammation de la peau, l’alimentation moderne est aujourd’hui reconnue comme une des causes principales de l’inflammation chronique. Avec ce travail de fond qu’est l’alimentation anti-inflammatoire, on va permettre à la flore intestinale de se rééquilibrer, permettant ainsi à l’intestin grêle d’assurer son rôle de barrière et de rompre le cercle vicieux qui sur stimulait le système immunitaire. Ce n’est donc pas uniquement la peau qui va s’apaiser, mais tout l’organisme.

    L’alimentation anti-inflammatoire est en fait une démarche globale de mieux être, sur tous les aspects de la santé, physique mais aussi mentale.

    A noter également que les troubles digestifs et les ballonnements auront tendances à acidifier votre corps et votre sueur. Or, un déséquilibre acido-basique favorise l’inflammation. Concernant les peaux réactives, une sueur trop acide aura tendance à dérégler la flore cutanée, ce qui pourra fragiliser ses capacités protectrices face aux bactéries, aggraver les sensations d’irritation et favoriser les risques d’infections… Essayez d’éviter les repas trop lourds à digérer, les aliments acidifiants (protéines animales, produits laitiers, café…), favoriser les aliments alcalinisants (fruits et légumes frais riches en potassium). On considère qu’une assiette équilibrée sur le plan acido-basique est composée de 70% d’aliments alcalins et 30% d’aliments acides.

    B-1. Les aliments-inflammatoires

    Plutôt que de vous faire un long texte à ce sujet, voici un tableau récapitulatif reprenant la liste des aliments réputés inflammatoires :

    Aliments réputés inflammatoires Où les trouver ? Privilégier plutôt
    Ceux avec un index glycémique élevé (les

    sucres rapides)

    Bonbons, sodas, jus de fruits, céréales industrielles, plats industriels, farines blanches (pain industriel), sucre raffiné… Eau, fruits, céréales complètes, plats fait maison, produits artisanaux, aliments bio, sucre complet…
    Ceux riches en graisses saturées (se présentent généralement sous forme solide et opaque à température ambiante) Viande rouge, charcuterie, plats industriels, aliments frits, fromages…)… Viande blanche, pois, lentilles, haricots, algues (wakami, nori.), œufs, poisson…
    Avec additifs Dans la composition d’aliments industriels : ce sont les ingrédients commençant par un E (exhausteurs de goût, conservateurs notamment…) Plats fait maison, produits artisanaux, pas ou peu transformés, bio….

    B-2. Les aliments anti inflammatoires

    A l’inverse, dans les plats anti-inflammatoires, faits maison, pas ou peu transformés, de préférence locaux et bio, nous trouvons :

    Aliments anti-inflammatoires Où les trouver ?
    Produits à indice glycémique faible à modéré Riz et pâtes al dente de préférence complets ou semi-complets, chocolat noir, noix, betterave
    Les acides gras omégas 3 Poissons (notamment hareng, sardine, thon, saumon…), huile végétale d’olive, de colza, lin ou cameline, les graines de chia.
    Riches en antioxydants Les baies et fruits rouges (myrtilles, mûres, groseilles, framboises…), fruits secs (raisins, pruneaux,…), légumes verts (artichauts, brocolis,…), matcha, curcuma….
    Riches en vitamines C Agrumes, légumes verts frais (poivrons, persils, épinards, choux…), fruits exotiques (goyave, papaye, litchi,…), huile d’olive…
    Riches en probiotiques Lait fermenté, kéfir…
    Riches en zinc Huîtres, abats (foie), céréales complètes, pains complets (pain de seigle), graines de courges, cacao non sucré, camu camu….

    B-3. La cuisson

    Le mode de cuisson n’est pas à négliger.

    En effet, il vaut mieux éviter les cuissons fortes (aliments frits ou grillés) qui auront tendance à produire des éléments inflammatoires, au profit des cuissons plus douces (à l’étouffée, à la vapeur, en papillote ou à basse température) qui préservent mieux les qualités nutritionnelles des aliments. Si vous avez besoin de matière grasse pour cuisiner, nous vous conseillons le beurre clarifié (appelé ghee), son point de fumée étant le plus élevé, le risque de détériorer les acides gras, bons pour la santé, est très faible.

    En résumé, des gestes simples liés à l’alimentation peuvent limiter les poussées d’eczéma, l’apparition de rougeurs et des démangeaisons… :

    • consulter votre allergologue pour réaliser un bilan afin de savoir à quels aliments vous êtes allergiques et votre sensibilité.
    • ne pas hésiter à se rapprocher d’un nutritionniste ou d’un diététicien pour établir un régime adapté.
    • éviter/limiter les plats préparés ou transformés au profit des aliments bio, peu ou pas transformés et cuisiner soi-même au maximum.
    • favorisez les fibres avec les fruits et légumes.
    • Si cela vous est difficile, ne culpabilisez pas, prenez le temps de bien lire la composition sur les étiquettes pour éviter les ingrédients les plus à risque.
    • continuez à vous faire plaisir ponctuellement, afin de ne pas tomber dans la frustration et les craquages.
    • prendre l’habitude de remplacer les aliments inflammatoires et/ou allergènes par d’autres mieux adaptés à votre profil.

    Si vous souhaitez approfondir ce sujet, nous vous invitons à consulter les nombreux ouvrages dédiés à l’eczéma ainsi que notre dernier article que vous pourriez fortement apprécier: « comment aimer un aliment que vous n’aimez pas à la base ? » !

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